Deux jours, c'est si long que ça ?! [JD]

(c) vindicated

Jeffrey D. Fitzpatrick & Cassidy J. Lewis
Starbucks
Jeudi - 16h36

Deux jours, c'est si long que ça ?!

C’était seulement son deuxième jour de travaille au Starbucks Coffee de Los Angeles mais la jeune fille avait l’impression que cela faisait une éternité. Elle en avait déjà marre du patron qui lui criait après sans arrête juste parce qu’elle avait cassé un verre, ou deux ; d’accord, cinq en tout. Rien qu’en une seule matinée. Qu’elle idée d’avoir choisit de travailler dans un café alors que CJ se sait très maladroite et le temps compté ne l’aide pas du tout. Elle doit tout faire pour être à plusieurs endroits différents en même temps. Prendre la commande du client à la table cinq, apporter sa commande à la table deux, passer le balais, préparer un café, être à la caisse. Et tout ça en l’espace de quelques secondes. Si elle n’avait pas besoin de ce job elle l’aurait surement quitté dès le premier jour. D’ailleurs, elle pense même qu’elle n’aurait même pas songé à trouver un job. C’est dans les moments pareils qu’elle aurait voulus venir d’une belle et grande famille riche de New York ou de Floride dont le père âge de quatre-vingts ans, marié à une jeune femme de trente aurait fait fortune en créant sa propre entreprise. Elle n’aurait surement pas eu besoin de poursuivre ses études puisqu’elle n’aurait pas eu besoin d’avoir un bon travail pour l’avenir. Au lieu d’être vêtue de son tablier vert et de son bloc note à la main, CJ serait surement allongée sur le transat d’une belle plage au sable blanc sur un terrain privé d’une île paradisiaque que sa tante riche bien sûre et entièrement refaite de la tête au pied et maquillée comme un camion volé lui aurait offert pour son seizième anniversaire. Puis, un magnifique jeune homme blond, ou brun ou châtain peut-être même sans cheveux, peu importe mais en tout cas, incroyablement beau, tellement beau qu’il semblerait venir de son imagination viendrait s’asseoir au près d’elle et lui chuchoterait à l’oreille ...

- CJ ! T’es payé pour travailler, pas pour rêvasser adossée au comptoir ! Y’a des clients qui t’attendent !

Ça, ce n’était pas surement pas un doux chuchotement et encore moins une voix provenant de l’agréable jeune homme de son petit monde imaginaire. Son responsable, encore une fois, qui venait de crier après CJ pour lui demander d’être un peu plus active venait d’ôter la jeune fille de ses pensées. On lui avait toujours dit que son côté tête un l’air lui serait nuisible un jour où l’autre. Et, il semblerait que ce jour soit arrivé ! Il fallait absolument qu’elle remédie à ça car, elle avait tellement eu de mal à les convaincre de la prendre en tant que serveuse qu’elle ne se voyait pas partir au bout d’une journée et demi. Surtout que ce travail lui était plus que nécessaire. Elle aurait peut-être mieux fait de travailler dans la parfumerie au centre commercial ; en faite non, elle aurait surement été capable de renverser toute une étagère de parfums. Et pourquoi pas au restaurant, elle aurait bien pu faire la plonge, et se planter un couteau dans la main par inadvertance ; en boîte de nuit, elle aurait été capable de servir de l’alcool à un mineur ! Décidemment, rien ne lui correspondait. Elle devrait oublier cette idée et rester enfermer de sa chambre pour ne pas faire de bêtises, la vilaine fille ! CJ se redressa et attrapa un plateau sur lequel se trouvait un donut ainsi qu’une tasse de thé qu’elle apporta à la jeune femme de la table huit. Même pas un merci. Si elle ne travaillait pas ici et n’était pas prête à tout pour garder son job, elle aurait surement renversé le verre sur la jeune femme et aurait mise sa maladresse maladive en cause. De retour au comptoir, CJ resta de nouveau appuyé contre le mur. Pas parce qu’elle n’avait envie de rien faire mais tout simplement parce qu’il n’y avait rien à faire. Un des employé se trouvait à la caisse, deux autres nettoyaient le sol tandis que d’autres prenaient les commandes. En plus, il était déjà seize heures et demie passé et, le jeudi, elle ne travaillait pas après dix-sept heures. Ce qui voulait donc dire qu’il lui restait à peine trente minutes et en général à cette heure ci, il y avait beaucoup moins de clients donc, qu’elle arrête de travailler un peu plus tôt ne changerait rien. Si, cela changerait tous. Seize heure, c’est l’heure à laquelle des employés de bureaux finissent de travailler ou prennent leur pose, l’heure à laquelle les lycéens finissent les cours, celle à laquelle les femmes aux foyers s’accordent une petite pose et, où est-ce qu’ils décident tous d’aller ? Au Starbucks Coffee malheureusement. Il y a des dizaines d’autres cafés dans tout L.A. et, il fallait qu’ils viennent tous ici. Avant même que le responsable s’approche d’elle pour lui demander de travailler, CJ retourna auprès des clients. Elle commença à nettoyer une des tables en attendant qu’un client ait besoin d’elle. Comme Cendrillon à l’attente de son prince charmant. Qui sait, peut-être qu’un jeune homme riche, un Duc ou un Prince, possédant un château arrivant sur son grand cheval blanc ou sa décapotable viendrait la chercher. C’est à cet instant même qu’elle entendit la porte s’ouvrir. Un homme âgé d’une soixantaine d’année, s’appuyant sur sa canne venait de passer les portes et derrière lui, une jeune femme blonde à peine plus âgée que CJ le suivait. Finalement, elle était plutôt satisfaite de sa vie. Elle préférait devoir travailler des heures et des heures voire toute sa vie dans un café plutôt que de se marier avec un homme ayant l’âge d’être son grand-père.

mon ordi a buggé deux fois avant que je puisse enfin poster

La jeune fille continuait attentivement à regarder le couple très singulier passer les portes du café. Elle ne cessait des les suivre du regarde comme si elle cherchait à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans leur relation mais, elle n’avait plus le temps de rêvasser. CJ se remit donc au travail et attrapa rapidement l’éponge pour continuer à nettoyer la table avoir d’avoir encore une fois une remarque de son responsable. Elle l’avait déjà entendu assez comme ça aujourd’hui et n’avait absolument pas besoin d’entendre à nouveau le son de sa voix et, elle ne sait pas pourquoi mais elle sent que la prochaine fois que cela arrivera, ce sera surement pour lui apprendre qu’elle et viré. Elle posa donc les yeux sur la table et ramassa les tasses de café vides, posés devant elle. Mais, même si elle se souciait d’autre chose, elle ne pouvait s’empêcher de se poser des questions sur ce couple. Comment est-ce que les femmes comme ça, arrivaient à trouver des hommes (ou grand-père) ... comme ça ?! Peut-être qu’il y avait des magazines destinés aux hommes riches de plus de soixante ans et malades dans lesquels se trouvaient des petits annonces écrient par des femmes n’ayants plus goût à la vie et étant sur que l’argent les aiderais à mieux vivre ? Jeune femme blonde célibataire, issue d’une famille pauvre et n’ayant connus que des malheurs dans la vie souhaiterais rencontrer grand-père riche sans héritier potentiel sur le point de mourir pour lui redonner goût à la vie et passer des moments agréables ensemble ?! Ça paraissait un peu étrange dit comme ça !

La jeune fille regarda l’heure affichée sur l’horloge suspendue juste au dessus de la porte du café. 16h44. Plus que seize minutes et sa journée serait enfin finit. Mais pour l’instant, elle ne l’était toujours pas donc, CJ ferait mieux de se remettre au travail. Elle apporta les gobelets en carton laissés par les clients et les jetas à la poubelle. D’accord, elle savait très bien que c’était son métier de devoir faire ça mais, ça n’a encore jamais tué personne de tendre sa main vers une corbeille pour y mettre un gobelet ! Mais, depuis qu’elle travaillait ici, elle commençait sérieusement à se poser la question. Peut-être qu’un gobelet contaminé par une maladie rare avait pu envoyer quelqu’un à l’hôpital un jour. De l’extérieur, cela avait l’air d’un job pas vraiment compliqué. Tant qu’on donne au client ce qu’on veut, on devrait s’en sortir facilement ; mais non. Le problème, c’est justement le client, trop exigent, jamais satisfait de ce qu’on fait pour lui. S’il vous demande de lui apporter un café bien noir, c’est tout a fait normal que vous lui en apportiez un noir comme il l’a demandé et non un cappuccino comme il vous le rappel une fois que vous lui rendez sa commande ! Et même si le client a tort, il a raison ! Et tout ça, retombe sur qui ? La pauvre petite CJ qui n’est même pas encore sure de savoir faire la différence entre un Espresso Machiatta et un Espresso con Panna. D’ailleurs, ici, on n’est pas en Italie donc, ils auraient bien pu choisir des noms compréhensibles par une grande majorité de la population de Californie ! Mais bon, ce n’était que son avis et, qu’elle le garde pour elle ou le partage avec d’autres ne changera rien à son existence.

CJ était maintenant debout près d’un des récipients contenant des petites cuillères en plastiques. Il n’y en avait presque plus, et, il était peut-être temps que quelqu’un les remplacent. Ce qu’elle fit d’ailleurs. En étant plutôt fière d’elle d’en avoir prit l’initiative. Finalement, peut-être qu’elle s’habituerait à travailler ici et à l’avenir, elle sera peut-être enthousiaste de s’y rendre.

Alors qu’elle venait tout juste de terminer, elle aperçue un peu plus loin quelqu’un l’appeler, d’un signe de la main. C’était qui ? Elle se retourna pour voir s’il n’y avait pas quelqu’un derrière elle à qui pouvait bien s’adresser la personne. Jusqu’à ce qu’elle se rendit compte que la personne en question était JD. Celui qui l’avait aidé à prendre ses marques à UCLA. Comment est-ce qu’elle avait pu le confondre avec quelqu’un d’autre. CJ s’avança vers lui le sourire aux lèvres. Depuis le début de l’après midi, c’était surement le seul moment où elle était contente de voir quelqu’un l’appeler. Elle s’approcha toute souriante de la table numéro quatre où se trouvait le jeune homme.

- Hey, JD ! Qu’est ce que tu fais là ? Tu ne peux pas savoir à quel point ça fait du bien de voir quelqu’un que je connais ici. J’ai l’impression que ça fait tellement longtemps que je suis là. Et dire que je pensais que mon tout premier jour de cours à l’université était le jour le plus de ma vie. Et bien, j’ai du me tromper car, c’est plutôt celui que je vis aujourd’hui qui semble ne pas vouloir se terminer.

La jeune fille sourit à nouveau puis soupira avant d’enfin s’asseoir à la table du jeune homme sans penser à ce que pourrait penser les autres employés du Starbucks. Normalement, tant qu’elle était en service, il lui était interdit de faire autre chose que de travailler mais, elle ne ferait que parler quelques secondes...